lundi 15 septembre 2014

PARTY SAN 2014 - 07 au 08 août 2014





Le Party San... Tous les ans c'est la même chose. Je suis toujours attiré par des affiches plus belles les unes que les autres, je me dis "tiens pour changer, j'irais bien par là" mais non, j'en reviens toujours au même point et c'est donc une fois de plus que je prend le chemin de Schlotheim, petite bourgade fort sympathique en plein cœur de la Thuringe. Je vous épargnerais les détails concernant les galères sur la route ainsi que les "chasses à l'hôtel" tous les matins, 2 personnes ne nous accompagnant pas au festival nous ayant malgré tout suivi pour la suite des vacances.
Comme dit plus haut donc, il y a une certaine fidélité entre ce festival et moi et ce, depuis 2007. Sans doute parce qu'il s'agissait de mon premier vrai festival metal en plein air et sur plusieurs jours. Mais c'est aussi clairement une question d'organisation, d'ambiance et de plein d'autres petits à côté qui font que je n'ai pas besoin de chercher mon bonheur ailleurs. Même sous la pluie, le Party San est toujours une tuerie. Je pourrais vous vanter les mérites de l'accueil et du staff, toujours au top. Je pourrais me répandre en éloges concernant le site en lui même et son organisation, la disposition des stands de merch et de bouffes dans le genre "où que tu sois, t'auras une vue imprenable sur la scène et des conditions d'écoute parfaites." D'ailleurs puisqu'on parle de bouffe, je pourrais tout aussi bien faire un encadré version "top chef en festival", après tout c'est suffisamment varié, des plats afghans jusqu'aux grasseries typiques allemandes en passant par l'excellent barbeuc (rhaaa bordel ces ribs!). Je pourrais même aller jusqu'à faire tout un paragraphe sur la (relative, ça reste un festival) propreté des chiottes, y compris les gratuites. Non, sérieusement, je déconne pas, un bel effort a été fait de ce côté là cette année! Mais ce qui nous intéresse, c'est la musique non? Alors place aux groupes!


TAG 1: DONNERSTAG
Cocorico! Ce sont les français de Necrowretch qui ont l'honneur d'ouvrir le fest! Pratiquant un death metal tirant vers le black, le groupe ne parvient malheureusement pas à me convaincre totalement. Ce qui est assez dommage car le show est puissant et carré, mais je garde une préférence pour la version studio. Pour leur défense, il est vrai qu'il est toujours délicat d'ouvrir un tel festival et le son manquait peut être un poil de patate. Et je me dois de signaler que j'ai manqué le début...

C'est ensuite aux suédois de God Macabre de fouler les planches. N'ayant sorti qu'un seul album en 1993 (puis en live en 2010), voilà une manière plutôt sympathique de se remémorer ce second couteau de la scène death des 90's. Un show très intéressant et plutôt convaincant. Le death old school des scandinaves fait mouche, les côtés doom ressortent bien et le son est cette fois plutôt bon. Une bonne (re)découverte!

Et ce n'était pas gagné puisque le groupe suivant n'est autre que Skeletonwitch! Déjà à la base, je suis totalement acquis à la cause de ce groupe, sachant qu'ils ont en plus sorti un album l'année précédente que je qualifierais de boulet de canon. Alors forcément, j'attendais pas mal de ce show et... Non, aucune déception! Du thrash qui cartonne mené tambours battants par un chanteur très communicatif et plus qu'enthousiaste. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, le concert est énergique, les titres se succèdent comme des balles traçantes et ça passe beaucoup trop vite! Excellent! D'ailleurs, je ne dois pas être le seul à me faire littéralement sauter le caisson par Skeletonwitch puisque nous pouvons apercevoir les premiers mosh pit devant la scène.

Pour Atlantean Kodex, la donne est différente. Déjà, je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'ils font sur cette affiche car pour le coup, ça dénote pas mal quand même. Trop peut-être car je ne parviens pas à m'y intéresser. Il y a quelques idées sympas ici et là, comme quelques riffs un peu folk qui donnent un peu de peps mais la sauce ne prend jamais véritablement chez moi...

C'est toujours un plaisir de retrouver ce groupe culte qu'est Grave sur scène! Evidemment, avec une discographie aussi fournie, les suédois ont de la bouteille mais hey! Quand on laisse parler l'expérience, on est rarement déçu. Et comme d'habitude, ce show ne déroge pas à la règle. Si j'avais cependant une tout petite critique à faire, j'avais quand même préféré leur prestation au Party San 2007. Le son est encore une fois nickel et le public répond bien présent, pas de doute le fest est bien lancé!

Histoire de continuer sur la lancée death scandinave, c'est au tour de Entombed A.D. de grimper sur scène. Encore une fois, convaincant, costaud et bien énergique. Tout ce que l'on peut attendre de ce type de concert. D'ailleurs, les festivaliers commencent à se faire bien nombreux pour se masser devant la scène. Un retour maîtrisé et qui fait bien plaisir et encore une fois, une excellente communication avec le public, LG Petrov se permettant de lancer pas mal de vannes.

Il va falloir qu'un jour où m'explique enfin ce qu'il y a en Islande qu'il n'y a pas ailleurs. Que ce soit sur album ou en live, chaque fois que j'écoute Sólstafir, c'est la même chose et je me retrouve sans comprendre comment projeté en plein milieu d'un glacier ou d'un volcan, c'est selon l'ambiance que met le groupe. Rien à dire, ce groupe ne s'écoute pas, ne se regarde pas, il se vit! C'est parfaitement exécuté, les lights sont somptueux, le son majestueux, "Ótta" passe parfaitement le test du live. L'un des grands moments du Party San... mais qui en doutait?


Malheureusement cette première journée se termine pour nous après Sólstafir... La faute à la fatigue et à un retard de plus d'une demi heure avant que le show de Watain ne commence. Un choix surtout motivé par le fait que Watain est ce genre de groupes livrés avec le Party San (3ème fois en 5 ans) et aussi parce que nous aurons l'occasion de les revoir au Fall Of Summer un mois plus tard.



TAG 2: FREITAG
La deuxième journée débute par la prestation de Jig-Ai suivie de celle de Havok, manquées toutes les  deux pour ma part... A mon grand regret en ce qui concerne Havok d'ailleurs mais aux allers-retours du matin jusqu'à Mülhausen pour les sus-mentionnées "chasse à l'hôtel" s'ajoutent cette fois des soucis de pare-brise... Super... Heureusement, je ne manque pas le show de Lost Society dont j'attendais pas mal. Ils ont beau sembler bien jeunes, il n'empêche que les finlandais savent de quoi ils causent question thrash! Peut-être que ça n'invente rien mais si l'efficacité est là... Et banco! Le groupe met le public dans sa poche, je n'en attendais pas autant mais vraiment une belle surprise!

Ahab étant également à l'affiche du Fall Of Summer, j'en profite pour faire un tour de stand et surtout une petite pause, c'est que le soleil semble bien décidé à se joindre à la fête. Cependant, ce que j'entend de loin ne semble pas être ma tasse de thé donc no regret.

Inquisition, qui joue ensuite, est assez particulier. Je ne connais pas tellement ce groupe dont j'entend énormément parler depuis quelques temps et je dois avouer que j'étais assez curieux. Seulement 2 personnes sur scène, c'est bien dommage car j'ai trouvé leur show intéressant même si j'ai un peu de mal avec la voix du chanteur. Mais voilà, 2 pour tenir un concert, cela sera-t-il suffisant? J'ai bien peur que non, je trouve que l'ambiance retombe un peu malgré des morceaux sympas. 

Je zappe Aborted car déjà vu et la chaleur se fait de plus en plus difficile à supporter. Bref, repos sous la tente avant de rejoindre la Tent Stage où depuis quelques années le Party San fait jouer quelques groupes supplémentaire le temps des entractes sur la grande scène. De ma position, je profite de la fin du show de Benediction mais sans vraiment y prêter attention, l'affiche étant relativement centrée death metal cette année. Je deviens beaucoup plus attentif lorsque Rogash entre en scène. J'ai beaucoup aimé leur album "Supremacy Undone" qui envoie sérieusement du bois. Pas de bol, la prestation est gâchée par un son beaucoup trop fort, de quoi rendre sourd en quelques minutes. A revoir dans de meilleurs conditions car malgré tout... ça dépote!

Misery Index me paraît cette année bien mou du genou en comparaison à leur prestation de 2009. Quelque chose manque sans que je n'arrive à mettre le doigt dessus. Dommage.

Repulsion!!! C'est peut-être bien ça! Trop impatient de voir enfin ce groupe mythique! Si on m'avait un jour dit que je verrais l'un des heureux grand-parents du grindcore, je ne l'aurais probablement pas cru! Bon sang mais quelle tuerie! A revoir très très vite et c'est quelqu'un qui écoute très peu de grind qui vous le dit! L'un des grands shows de ce fest!

Je suis resté pas loin de la scène principale par curiosité pour The Haunted, je suis resté jusqu'au bout par plaisir! Un frontman incroyable, une setlist aux petits oignons, le son est parfait... Une énorme baffe et les festivaliers ne s'y trompent pas, ça chauffe sévèrement dans la fosse. Il me semblait bien difficile de relever le défi après Repulsion mais non, ils l'ont fait!

Plus dure encore sera la tâche pour Suffocation. D'ailleurs euh... je zappe, pas mon truc. C'est à la Tent Stage que les choses intéressantes se passent avec Thulcandra. Et le son est toujours aussi pourri que pour Rogash. Et c'est assez rageant quand on connaît la richesse des compos du groupe munichois. Décision est donc prise de zapper complètement la Tent Stage, il n'y avait guère que Bölzer qui me tentait encore de toute façon et ils seront présents au Fall Of Summer. L'année prochaine, je m'équipe de protections auditives...

C'est en peinant à me débarrasser de mes acouphènes que je me replace devant la scène principale pour Marduk. Comme en 2009, puissant, bourrin et parfaitement en place. Ce n'est pas mon groupe préféré sur album mais je dois reconnaître que leurs prestations live sont plutôt réussies entre Mortuus qui semble absolument possédé, les décors, la fumée et les flammes qui s'élancent de chaque côté de la scène. Rien à dire, la messe est dite.

Où pas encore tout à fait comme en atteste la prestation de la véritable tête d'affiche de la soirée, j'ai nommé Satyricon. Tout comme leurs voisins suédois la veille, un beau retard avant que les norvégiens ne foulent les planches. La fatigue devient difficile à gérer et je manquerais la toute fin préférant me reposer un peu pour la journée du lendemain. Et j'en suis complètement dévasté... Meilleur concert du festival? Je n'en sais rien mais si ce n'est pas eux, ils sont juste derrière. Tout était en place, du jeu de scène aux compos en passant par les décors somptueux. Le son est cristallin et rend justice au black metal du combo. Satyr est particulièrement en voix, les zicos se défoncent, la pyrotechnie envoie un souffle chaud sur l'assistance en continu. Le black metal à l'état pur et dans toute sa splendeur. La journée a eu du mal à démarrer, elle retombait même parfois après avoir décollé... Satyricon a remit tout ça en place de main de maître. Ouch.



TAG 3: SAMSTAG
Depuis quelques années, le Party San propose un petit moment détente le samedi matin (en plus du concours de Flunky Ball qui rassemble tous les gros buveurs du coin), à savoir un concert de 2h d'un groupe pas mal éloigné du metal. Cette fois c'est Cashley qui s'y colle. J'ai beau avoir raté leur prestation, je tenais quand même à dire quelques mots sur ce groupe dont le nom est une contraction je Johnny Cash et Elvis Persley. Ça annonce la couleur n'est-ce pas? Toujours est-il que les ayant déjà vu en 2010, ça mérite une oreille. Aussi bien leurs reprises (et ils ratissent large, jusqu'à Nirvana) que leurs compos persos.

Aucun manquement à ma réputation puisque, cause de ce maudit pare-brise, je rate lamentablement Nocturnal, Mumakil et Ereb Altor...
C'est pour Protector que je rejoins enfin le site et leur thrash me paraît assez peu inspiré... Après Skeletonwitch et Lost Society il va de toute façon être très difficile de me convaincre avec du thrash pendant un bon moment...

De même pour Imperium Dekadenz... Je ne trouve pas ce style très intéressant et ce groupe ne déroge pas à la règle. Rien à faire, aujourd'hui ça ne veut décidément pas décoller et je m'ennuie ferme.

Heureusement c'est Kampfar qui prend le relais! Fort d'un excellent album sorti en début d'année, le groupe le défend fièrement dans un grand spectacle de black, pagan et folk. Belle prestation scénique avec ça. C'est fort et guerrier et particulièrement réussi. Du grand spectacle.

Death old school mais version américaine cette fois avec Malevolent Creation. Un moment sympa mais sans plus, comme pour Misery Index ou Grave, je garde un meilleur souvenir de la dernière fois en 2007. Alors après c'était peut-être l'effet découverte car malgré tout le quintet de Fort Lauderdale ne manque pas de patate, l'échange avec le public est là et le son reste très bon. Ou la fatigue alors (bordel j'ai plus 20 balais moi...).

En ce qui concerne Aura Noir, je n'en attendais pas grand chose. D'autant plus qu'ils sont déjà présents sur l'affiche du Fall Of Summer, mais bon, je suis dans le coin et je n'ai rien de bien intéressant à faire alors... on pose une fesse et on matte de loin hein! J'ai adoré et j'attend avec impatience le Fall of Summer (déjà fait à l'heure où j'écris ces lignes, le retard que je me prend moi... vraiment pas sérieux...). Le groupe fait mouche avec son black/thrash puissant non dénué de mélodies. Puissant, rapide, carré. Je suis à ramasser à la petite cuillère. Re-ouch.

On pourrait aussi de poser la question de la présence de Grand Magus ici mais... non on s'en fout! Grand Magus c'est du gros heavy bien doom qui tâche et j'aime ça. 3 bonhommes sur scène qui occupent plutôt bien l'espace et envoient la sauce, pour un peu on se prendrait des giclées d'huile de moteur en pleine tronche qu'on en redemanderait. Pas forcément le choix le plus judicieux entre Aura Noir et Napalm Death ceci dit.

Napalm Death que je peux voir environ 400 fois par ans donc pas nécessairement le plus intéressant non plus, repos bienvenu donc. C'esr qu'on entre dans la dernière ligne droite et il faut maintenant économiser le peu d'énergie qu'il me reste pour la fin de soirée qui s'annonce pas mal mouvementée.

Je n'ai pas grand chose à dire de Katatonia. C'était génial, grandiose, magnifique, incandescent, magique. Voilà c'est tout. Si vous connaissez déjà un minimum le groupe (et que vous l'appréciez), imaginez simplement le concert parfait. Les lumières étaient en symbiose parfaite avec la musique jouée par le groupe, le son était absolument parfait. Et les musiciens sont excellents, que demander de plus?

Cette édition du Party San marquait également ma première fois avec Obituray. Un comble sachant que je suis pas mal branché death old school. La qualité du son reste excellente pour la prestation des floridiens et il est évidemment impossible de ne pas headbanguer comme un malade sur des titres tels que "Slowly We Rot" John Tardy arpente la scène de long en large comme un lion en cage et hurle ses tripes, la foule est conquise. Re-re-ouch.

 Encore une fois, du retard pour la tête d'affiche... cette histoire commence à devenir lassante. Et encore une fois je manquerais la fin. Cependant, j'arrive à entendre assez correctement ce qui se passe sur scène depuis ma tente. Bref ça on s'en tape un peu... Ce qui importe, c'est que Kreator ne déçoit jamais. Petrozza, et les autres d'ailleurs, sont dans une forme olympique et balancent une setlist aux allures de best of, puisant dans toutes les époques. Le son est incroyablement massif et ne perd pourtant aucunement en clarté. L'efficacité allemande jusqu'au bout des ongles. La scène est évidemment bien plus décorée que pour les groupes précédents (y compris les autres têtes d'affiches) et les musiciens se fondent parfaitement au milieu de tout ça. Pour le reste... une effusion de riffs sauvagement mitraillés, une section rythmique qui roue de coups quiconque s'approche trop près, Mille et ses hurlements de damné... Le tout avec fontaines fumée et effets pyrotechniques à tout va. Du très grand Kreator. Du très grand thrash, et une fois de plus un très grand festival qui se clôture à la manière d'une frappe chirurgicale. 



Sur ce constat, vivement 2015, dont l'affiche comporte déjà quelques noms à savoir Behemoth, Morbus Chron, The Ruins Of Beverast, Faulnis, Nocturnal Witch et Asphyx. Toujours fidèle au poste, j'espère vous retrouver là-bas!

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