ILENKUS
The Crossing
Post-metal
Date de sortie: 15 septembre 2014
Label: Autoproduction
Tracklist:
1. Devourer
2. The Crossing
3. Be A Weapon
4. Over The Fire, Under The Smoke
5. Goodbye Denial
Prenons le morceau qui ouvre l'album, "Devourer". Il est déjà clair que les Irlandais veulent employer la manière forte pour en découdre. Pas d'introduction inutile, on entre de suite dans le vif du sujet. Et toi, pauvre auditeur, tu t'es déjà fait sauter la cervelle au bout de 10 secondes. Subitement, le ton se radoucit, puis remonte progressivement, oppressif, inquiétant... Un mauvais trip musical que l'on pourrait presque juger cacophonique si ce n'était l'excellente production. De nouveau, le morceau se pose de nouveau avant de se conclure furieusement.
Puis vient le titre éponyme. Celui-ci s'ouvre de manière très douce, guitare mélancolique, douloureuse, chant clair... Pendant presque 4 minutes, la tension monte, monte puis se transforme rapidement en une rage féroce. Et tout l'album est construit de cette manière, faisant appel aux breaks les plus brutaux et inattendus qui soient mais sans jamais être bâclés ou mal inspirés, comme c'est le cas sur "Be A Weapon" qui défile désormais.
"Over The Fire, Under The Smoke" est comme dit précédemment, un morceau impressionnant, une déferlante de riffs écrasant tout sur leur passage, mélodies imparables et crescendos majestueux. Le tout envoyé avec une intention et une passion dévorante. Impossible de ne pas revoir les images du clip que je vous remet en bas de page.
Ilenkus semble finalement finir calmement sa prestation avec "Goodbye Denial" Que nenni! Encore une fois, le groupe prend un malin plaisir à vous malmener à grands renforts de riffs mastodontes. Final en apothéose, rideau.
Aux premiers abords The Crossing peut paraître assez confus du fait de la richesse de ses composants, puisant dans les vastes domaines que sont le post metal, le sludge et toute la flopée de sous genres assimilés. Néanmoins, une écoute attentive fait vite comprendre que les morceaux, très denses, sont construits de manière intelligente. Les mélodies sont mémorables et vous rentreront insidieusement dans le crâne, même lorsque celles ci s'ajoutent les unes aux autres dans un tourbillon de notes. Les riffs rentre dedans sont des plus efficaces et tabassent sévèrement, la partie rythmique les accompagnant martelant elle aussi avec une force de frappe assez impressionnante. Quant aux parties plus calmes, elles parviennent sans mal, et c'est assez incroyable, à apaiser une tempête cataclysmique qui semblait ne jamais devoir se terminer sinon dans le chaos le plus total. Et le pire dans tout ça, c'est que le groupe enchaîne tous ces aspects avec une facilité déconcertante, ne laissant que peu de répit à un auditeur constamment malmené. Complètement imprévisibles, les compositions d'Ilenkus se renouvellent sans cesse, surprennent à chaque break et sont finalement de petits chefs d'oeuvres malgré leurs relatives longueurs.
Avec un tel album, Ilenkus se place directement dans le peloton de tête des meilleurs espoirs, et ce dans un style dont pensait déjà avoir fait le tour plusieurs fois. Une réussite que le groupe aura à cœur de confirmer lors de sa tournée européenne prévue au printemps 2015 en compagnie d'Artemis (les dates ne sont pas encore connues, prions bien fort pour un arrêt au moins à Paris!).
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