mardi 21 juillet 2015

AZAVATAR - AZAVATAR






AZAVATAR


Azavatar




Genre : Doomed Black Metal
Label : Art Of Propaganda
Date de sortie : 29 Juin 2015




    Écrasé par les affres de l’été, enfermé dans le noir à la recherche de la moindre fraîcheur, j’ai trouvé ce qu’il me fallait dans cet album éponyme de Black Metal allemand. Beaucoup on écrit moqueusement sur ces K et ces V qui composent  les cinq pistes du skeud, donnant cette impression de pseudo KvltoBlack, mais sans savoir réellement pourquoi j’apprécie le concept de tous ces titres en K. Froid, sombre, oppressant et violent, le premier album d’Azavatar a déjà été remarqué et acclamé, véritable réussite pour les débuts du groupe bien qu’il soit composé de musiciens expérimentés. Un Black Metal dissonant et incisif agrémenté d’influences Doom, créant ces ambiances lourdes et morbides,  voila la recette de cet Azavatar.  Rien de bien nouveau dit comme cela, mais les compositions sont empreintes d’une telle maîtrise et d’un savoir faire implacable que cet album fait déjà parti de mon must-listen de cette première moitié de 2015.

    Dès les premières minutes, l’ambiance des cinquante suivantes est posée. Une guitare Black alternant entre trémolos stridents et arpèges chaotiquement dissonants tandis que sa sœur plaque une rythmique d’un Doom old school, le tout sur une batterie à la pédale mid-tempo. Le rendu est lourd, assourdissant, nos oreilles se faisant agresser par la première guitare et marteler par la seconde. Si la formule est déjà vue, Azavatar distille son génie au compte-goutte pour finir par ouvrir un maelstrom de dissonances, d’arpèges, de talent et d’une double pédale folle. Une fois plongé dans l’atmosphère du skeud nous sommes prit dans les remous de ce typhon, vibrant au rythme des frappes violentes de la batterie qui est pour moi un des gros points forts de cet album. La guitare lead joue dans tous les sens, semblant venir de tous les côtés, oppressante et funèbre, sublimée par la rythmique lourde et sourde. Par-dessus le tumulte une voix de ruine s’élève de son chant moribond, parfois teinté d’une pointe hardcore avec ses déclamations hurlées, mais sachant également s’effacer afin de laisser à l’auditeur l’occasion de se laisser emporter par la tempête musicale proposé ici.
   Sans faute pour Azavatar, cinquante minutes d’une parfaite alchimie de maîtrise et de fougue pour un résultat excellent et incontournable dans cette moitié de 2015. De la composition au mixage, le rendu de cet album éponyme est d’une indéniable qualité. On sent une réelle osmose dans la musique, un chaos contenu dans un simple disque et pourtant si expressif. Bien que des influences telles qu’Infestus ou Blut Aus Nord (plutôt vers les débuts) se fassent sentir, le groupe connait son Black Metal et y insuffle son savoir pour aboutir à son chaos rampant et sifflant dont chaque facette trouble s’offre un peu plus à l’auditeur au cours du temps. Bien que la première guitare se fasse tapageuse et stridente, une force colossale se dégage des percussions avec un jeu très varié, sublimant l’aspect rythmique tout en le complexifiant. On ne peut nier bien sur l’évidente qualité sur les cordes mais la batterie fait partie de ces éléments trop souvent laissé en second plan permettant à un album de passer de « bon album » à « très bon album ».

   Tant d’éloges pour un premier album, à vous de juger si Azavatar le mérite, on peut dire que le quatuor commence fort. Déjà acclamé par beaucoup et relayé par ni plus ni moins que la chaîne OdiumNostrum, j’apporte mon humble pierre à l’édifice. Amateur de chaos distopique, dissonant mais non moins maîtrisé, ruez vous sur cet Azavatar qui comblera vos attentes j’en suis sur. Sans réel défaut, la musique du groupe est intelligente, parfois triomphale, parfois claustrophobique mais jamais cacophonique. Ainsi s'installe une infernale écoute qui bercera l'auditeur dans les ténèbres rampantes, complexes et stridentes sur les cinquante minutes qui nous sont offertes. C’est donc un excellent début pour Azavatar qui a su trouver son public mais arrivera t’il à le contenter une seconde fois après avoir placé la barre si haute ?

- Sarcastique

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