INKVISITOR
Doctrine Of Damnation
Thrash
Date de sortie: 17 août 2015
Label: Indépendant
Tracklist:
1. MMXV A.D.
2. Damnation
3. nataS AgeM
4. Abduction At Night
5. Three Phases Of Disembodiement
6. J-Town Anthem
7. Eine Box (Mobile Shredding Unit)
8. Nothing To Live For
9. Hellbound For Carnal Knowledge
10 Claim What Is Yours
Comme on couvre rarement le thrash, il est peut-être temps de jeter un oeil et une oreille à ce qui se passe de ce côté là de la metalosphère! Si c’est sans grande surprise les scènes américaines et allemandes qui continuent à damer le pion aux autres, force est de constater que la Finlande possède désormais de sérieux atouts. Impossible de ne pas commencer par citer un Lost Society en pleine ascension, l’objet d’une de nos dernières chroniques Speedtrap pour une version plus édulcorée voire, pour une facette plus sombre et brutale, Ceaseless Torment dont le nom ne vous sera pas inconnu puisque déjà croisé à 2 reprises dans nos pages.
Et voici donc Inkvisitor, formé en 2012. S’ensuit rapidement un premier EP, Delirious Tales qui permet au groupe de fouler les planches et de remporter au passage un concours organisé par le Tuska Open Air Metal Festival.
Cependant, et comme on peut s’en douter en regardant la pochette de l’album, c’est bien d’un esprit rebelle que sont animés les jeunes thrashers finlandais, comme un petit vent de révolte qui souffle à travers l’organe du chanteur pour accompagner au mieux le déluge de notes incisives et tranchantes comme des lames de rasoir. Le groupe se défait quelque peu ici de l'imagerie fêtarde de son EP pour aborder des sujets plus sérieux comme la corruption gangrénant les gouvernements et autres élites politiques, la lutte contre le fascisme ou encore la mythologie grecque. Bon, c'est quand même en faisant abstraction d'un micro-onde tueur (tiens... ça me rappelle vaguement Killer Refrigerator, y aurait-il réellement une conspiration?)...
Comme tout album du type qui se respecte, Doctrine Of Damnation est bien évidemment très axé sur les guitares, les solos façon duels de haches toujours au menu mais sans jamais sombrer dans la surenchère, le but étant davantage d’envoyer du lourd devant une fosse en ébullition plutôt que d’impressionner par une technique insipide, et le tout servi avec un son massif, plus encore que sur l’EP ce qui laisse présager du meilleur pour la suite si le groupe continue se perfectionner de la sorte.
Inutile de tourner autour du pot plus longtemps, si vous faites partie des nostalgiques, Inkvisitor saura vous causer. Ce n’est pas l’album du siècle, ce n’est pas la formation qui va tout exploser sur son passage et péter les scores dans les charts, mais ils ont au moins le mérite de faire ce qu’ils aiment et de bien le faire. J’espère en tout cas avoir le plaisir de croiser leur route sur leurs prochaines tournées et idéalement sur un festival l’été prochain car c’est sans nul doute sur scène que ce genre là s’apprécie le mieux, une bière tiède à la main, 5 autres déjà dans le gosier et de la boue jusqu’aux genoux.
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