vendredi 1 mai 2015

EMBRACE OF THORNS - Darkness Impenetrable




EMBRACE OF THORNS

Darkness Impenetrable



Genre : death metal
Label : Nuclear War Now!
Date : 13 avril 2015


Tracklist :
1. Of Morbid Existentialism & Unholy Sorrow
2. Sons of Fire & Brimstone Levitate!
3. My Hermetic Quest for Thy Blackes
4. Darkness Impenetrable
5. Erect Bloodstained Totems
6. At the Antipodes of Chastity
7. I Die Therefore I Exist
8. Charon's Ride over Wasteland
9. Der grausame Aspekt der menschlichkeit
10. Aiwaz Arisen


Embrace of Thorns, formation déjà plutôt renommée, perpétue un ultime méfait ces temps-ci, avec son quatrième album, qui révèle une fois de plus une vision vertigineuse d'existentialisme, le tout étayé par un death metal noir et oppressant qui, on est bien forcé de l’admettre, finit par s’affilier malgré lui à ses racines, et inclure à son oeuvre d'autres genres, laconiquement tout du moins. Même si, comme déjà, c'est bien un quatrième opus d'une formation qui a déjà rodé les alentours, (je l'ai découverte avec leur deuxième album longue durée, Atonement Ritual, très convainquant), celle-ci ne s’embourbe toujours pas dans des eaux qui pourraient être risquées, et signe chez Nuclear War Now! label qui décidément enchaîne réussite sur réussite. Malgré les titres cérémonieux des morceaux, qui pourraient en refouler plus d’un, en laissant penser à un black death des plus communs, vu et revu, le contenu est cependant bien plus croustillant que le contenant ne le suggère.
La formation fait se succéder divers styles, même si elle signe toujours ses morceaux avec des conclusion typiquement death, en une mixture qui enchaîne un ton après l’autre avec des parties de liaisons foutrement bien ficelées. Tantôt death metal couillu comme déjà dit, avec des riffs gutturaux et inexorables, thrash black particulièrement hargneux, avec ses lignes de guitares et de batterie au tempo infernal et soutenu avec un zèle rageur et constant, et surplombées par des hurlements stridents et suraigus, aux limite du larsen, comme dans le savoureux deuxième titre de l’album déjà, parce que ces gars-là ne joue pas dans la patience et le progressif, « Sons of Fire & Brimstone Levitate! » qui, après une pesante intro, passe soudainement à ces riffs précédemment décrits. Doom même, dans certains morceaux, où le tempo auparavant fulgurant s’apaise grandement, des mélodies mélancoliques, très lentes et déchirantes intervenants, et une voix d’arrière-plan très claire qui fait sonner ses longues plaintes pleines de remords, ces parties vont judicieusement aérer l'album, qui serait sans doute étouffant autrement. "Darkness Impenetrable", titre éponyme de l'album, est le meilleur résumé de ce dernier d’ailleurs, car il voit défiler en son sein tout les genres que le groupe a choisi de synthétiser dans son oeuvre.
Si l’album d’Embrace of Thorns commence par un bout plus intéressant par la possible analyse de sa structure, etc, et semble moins verser dans l’efficacité, la deuxième partie de l’album achèvera de convaincre les auditeurs récalcitrants, avec les assauts guerriers et martiaux des rythmiques de la batterie, l’époustouflant guitariste (au nom d’ailleurs bien pompeux) Herald of Demonic Pestilence, tonnant ses graves roulants et oblitérants tout sur leur passage, et les bramements agressifs et saisissants de Archfiend Devilpig, le chanteur (au nom tout aussi éloquent). 
Darkness Impenetrable, à l’image de son nom, engloutira son auditeur dans une nuée noire et grondante, se resserrant peu à peu autour de son infortunée victime, avec l’enthousiasme infatigable et endiablé de ses morceaux, son ambiance occulte, bouillonnante et oppressante. Et tout cela sans se disperser pour autant, car la formation revient régulièrement à ses enjeux et son ton principal, c’est une oeuvre, si construite pat un bout de ci et un autre de ça, sait rester cohérente, et confirmer la savoureuse patte de cette formation, que je ne lâcherai pas de si tôt. Et c’est ici qu’il faut savoir saluer Embrace of Thorns, de pouvoir livrer un album virtuose, construit par plusieurs mélanges différents, et accouchant d’une oeuvre, qui par son ton global, relève un défi particulièrement audacieux, et en triomphe humblement avec son fougueux et prenant quatrième opus. À votre jugement, lors de l’écoute de Darkness Impenetrable, qui je le dis encore une fois, est une prouesse musicale, autant par ses enjeux que son excellent résultat.








- Pestifer


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