vendredi 25 décembre 2015

NO RETURN + DEFICIENCY + TEMNEIN + INSOLVENCY 05/12/15 Chapelle Argence, Troyes




Une nouvelle assoc’ sur Troyes, on ne va sûrement pas dire non. Faut dire qu’à part TCPC, c’est un peu le désert par ici. Et pour une première, Les Enfants Terribles ont mis les petits plats dans les grands. Pas moins de 4 groupes investiront les planches de la Chapelle Argence malgré la défection de 2 groupes initialement prévus aussitôt remplacés (les danois d’Aphyxion et les tchèques de Pandemia, dommage pour moi, je suis ces derniers depuis plusieurs années sans avoir encore eu la chance de les voir sur scène). 
Mesures de sécurité renforcées obligent, j’arrive un peu en avance devant l’entrée où vous une petite assemblée de metalleux patiente déjà. Après la palpation réglementaire, direction la bar où le choix nous est proposé: bière allemande ou belge sans plus de précision… arf, bah on goûtera les 2 hein! 

Après un petit mot de Pierre en présentation de la soirée, ce sont les locaux d’Insolvency qui ouvrent le bal. La formation, plutôt jeune, livre une prestation déjà bien rodée et remue bien le public déjà en nombre. Leur metal moderne où s’entrecroisent metalcore, quelques riffs melodeath et thrash relevé de leads assez chiadés fait mouche et les 2 vocalistes se chargent d’apporter chacun leur touche personnelle. Quelques larsens désagréables viennent malgré tout troubler un peu la fête mais mission accomplie quand même pour Insolvency. 

C’est devant un salle bien chauffée que Temnein peut prendre la suite. Autant dire que les nancéiens ont fait du chemin depuis leur première démo: signature avec le label danois Mighty Music, un premier album et des dates à n’en plus finir y compris une tournée au Japon en compagnie de Beyond Creation et Mors Principium Est. 404 BC m’avait déjà tapé dans l’œil, restait à confirmer sur scène. Fort de son expérience scénique, le groupe occupe parfaitement l’espace et s’en donne à coeur-joie pour nous envoyer dans les oreilles son death mélodique puisant aussi bien chez les ténors scandinaves du genre qu’outre-Atlantique. On assiste donc à un show parfois groovy, parfois plus progressif, réhaussé de duels de guitares comme on les aime. Plusieurs extraits du prochain album sont joués et il me semble que si Temnein ne se défait pas totalement de ses influences premières, il s’oriente désormais vers une approche plus directe, comme ce “Panoptical” qui a tout de la machine de guerre pour remuer la fosse. Un agréable moment qui me donne franchement envie d’en savoir plus sur le prochain LP. À suivre! 

Deficiency a maintenant la lourde tâche de remplacer Pandemia. Le death metal des bouchers tchèques cède donc sa place à un thrash moderne mais franchement couillu. Quand il s’agit de thrash, je me dirige d’habitude plus naturellement vers la bonne vieille école, je dois pourtant reconnaître que Deficiency met le paquet et n’a aucun mal à me faire entrer dans son show. Si une comparaison doit être faite, je dirais que je pense parfois à Machine Head pour la modernité, Testament pour le pétage de gueule même si les lorrains parviennent à marquer leur empreinte sur leurs compos. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas pour me déplaire dans les 2 cas. Là encore l’expérience parle, le groupe ayant déjà ouvert entre autres pour Machine Head, Testament (justement!) Exodus et même Belphegor et le résultat est bien là: du gros riff, des morceaux efficaces que je ne demande qu’à redécouvrir en version studio, une patate d’enfer et la bonne humeur communicative en prime. Quand je sors fumer ma clope pendant l'entracte, les commentaires vont bon train: Deficiency, tout comme Temnein, a marqué les esprits. 

Vient le moment tant attendu et la légende du death hexagonal No Return investit les planches troyennes pour la première fois de son histoire. Nouveau chanteur, un guitariste pas si nouveau puisque Ben Antonio reprend du service, le groupe est accueilli par un public compact, de jeunes et de moins jeunes entièrement dévoués à sa cause. Plutôt normal après tant d’années de carrière mais qu’en est-il vraiment de ce No Return nouvelle mouture et de son petit dernier Fearless Walk To Rise? Autant le dire tout de suite, cet album m’a plu mais sans plus, me laissant l’impression que le groupe reste sur ses acquis. L’aspect mélodique y est certes plus développé mais sans déborder d’originalité pour autant. Cela étant dit, ces compositions passent le live à merveille et l’ambiance est à son comble. Autant de bonnes raisons de réitérer l’expérience de l’album sur lequel l’accent est évidemment mis et, preuve du succès de la soirée, on nous annonce bientôt que le stock de binouze est épuisé. Mais le No Return que je préfère, c’est celui du début des années 2000 et comble du bonheur, 3 morceaux de cette période nous sont envoyés en pleine poire comme une conclusion brutale à cette soirée, dont l’énormissimeVirus” qui me laisse définitivement à genou. 

250 entrées, bilan plus qu’honorable pour les Enfants Terribles pour une première dont nous ne pouvons que saluer la réactivité suite à l’annulation de 2 groupes. Une prochaine soirée est d’ors et déjà programmée pour le 9 avril afin de fêter dignement les 20 ans de nos fers de lance à nous que sont Visceral Dissection et Embryonic Cells. Rendez-vous est pris!


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