vendredi 20 mars 2015

Gloson - Yearwalker




GOLSON


- Yearwalker





Genre : sludge/doom metal
Label : Art of Propaganda/ Catatonic State
Date : 2014/23 avril 21015 (nouvelle édition)

Tracklist : 
1. Årsgång
2. Sirens
3. The End/Aftermath
4. The Afterath/Beginning

Encore un fois tourné vers l’expérimental, je parlerais dans cette chronique du groupe de sludge/ metal, dénommé Gloson, et à son album datant de l’année dernière, Yearwalker (et qui sera réédité prochainement). Un sanglier menaçant vous dévisage depuis la jacquet de l’album, ses yeux, au nombre de 3, rougeoyants, arborant des défenses hypertrophiées, dentelées comme des lames, et maculées de sang. Une image énigmatique, figurant la force de la nature, puissante et omnisciente, peut être aussi un signe à l'homme, de ne pas oublier la sienne, qui pourrait cruellement lui être rappelée. Percevrais-je ici un zeste de rancoeur, à l’égard de notre société actuelle ?

La guitare principale est très grave, sa progression est marquée de pas lourds et affirmés, sa sonorité améliorée et enrichie par la ligne de basse. Ces deux instruments réalisent à eux deux une magnifique et profonde mélopée funèbre, sur laquelle brodera la voix principale. La seconde guitare s’élance, comparé à la première, parmi les airs et les nuages, elle se taille un caractère presque céleste, de par son registr, et interprète la plupart des interludes. Elle est un point de repère aux graves, tout en gardant un rôle plutôt mineur, elle est toujours présente tout en restant en arrière-plan. Je dois cependant parler de ses soudaines envolées harmoniques, bouleversantes de mélancolie et de triste beauté, qui  affirme sa présence (comme dans le morceau Sirens par exemple). La voix quand à elle créé, sur une musique déjà sinistre, une ambiance maladive, pleine de détresse hargneuse, d’un ton guttural, rocailleux, et profond, proférant de sinistres malédictions, mais sans toutefois être brutale. La batterie accompagne et étaye le tout, à noter cependant l’originalité de ses cymbales, elle donne au fond une matière, d’un bruit métallique, presque cristallin. Du tout transpire un air mélancolique et résigné, très profond, plongeant l’auditeur dans l’oeil d’un cyclone de tristesse, alors que des embruns de regrets lui fouettent le visage, et que des bourrasques apportent les effluves d’une nostalgie d’une nature perdue, malencontreusement oubliée. Des idées très typiques du sludge et du doom, Gloson se place en virtuose dans un territoire, qu'on pourrait traiter de déjà conquis, mais l'ambiance peut s'apparenter à du post metal aussi, avec des côtés sales, maladifs, la formation créé ainsi son propre monde, et ne fais pas que reprendre des canons déjà utilisés de nombreuses fois. 

Une intéressante pause est proposée avec le 3ème titre du morceau, The End/Aftermath, bien plus calme que les autres, les instruments s’effaçants, et la voix passant de son état précédent à un total autre style. Celle-ci se mue pour devenir claire, bien plus humaine, et plus fragile, instable, et pathétique qu’auparavant. Gloson conclut cependant son album avec un titre se rapprochant des deux premiers. Même si le tempo reste apaisé, les instruments reprennent du poil de la bête, la guitare mélodique s’impose plus que jamais tandis l’autre, du registre grave, à tendance à lui laisser place.  

Une oeuvre très intéressante en somme, une construction originale, le format intro/riff principal/bridge/solo/riff/fin vole en éclat ici, à rajouter au côté d’un panel harmonique saturé, tous les registres sont occupés, en gros du moins, pour finir par la virtuosité des musiciens, qu’il se doit de reconnaître. L’ambiance présentée dans cet album est également un bon point, elle est très agréable, voire vraiment impressionnante. Le seul bémol que je donnerais est la durée de la l’album, celui-ci bien trop court pour que le groupe dévoile vraiment tout ce dont il pourrait être capable. Il est contraint à compresser un contenu en une trentaine de minutes, alors qu’un format s’approchant d’une heure ne m’aurait pas dérangé, au contraire même, il aurait permis à Gloson d’exprimer une musique intéressante de façon longue, concise et complète, que d’abréger le tout et de s’arrêter de creuser le filon après quelques mètres seulement. 



- Pestifer










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