PREDATORY LIGHT
MMXIV
Genre : Doom/Black metal
Label : Pesanta Urfolk
Date :
Tracklist :
1. Changing Skins
2. Spiritual Spirit
S’armant ainsi principalement d’une effluve de doom lourd, profond, mystique et énigmatique, s’y retrouveront aussi les fans de black, avec ces riffs cités en second, célestes et dominants le reste des instruments du haut de leur registre aigu, tendant vers le strident, qui interviennent très distinctement (sans toutefois créer de décalage maladroit), même riffs appuyés par les blasts beats de la batterie. Ces éléments, de leurs impétuosité et force, affermissent cet aspect oppressant, exacerbent ce sentiment de mal à l’aise, qui mettra à mal la conscience et la quiétude de tout auditeur, avisé ou non, par ce brusque plongeon dans cette ambiance, quand elle est saisie en son entier, particulièrement sinistre et malveillante. Une véritable lame de fond qui s’abattra sur les fondements de votre conscience, réveillera des peurs viscérales et titillera vos nerfs d’une aiguille d’inquiétude, inquiétude qui paraît déjà tristement confirmée au fond des choses, par cette chape noire discrète, qui sera remarquée par le regard qui ne se contente pas de regarder le sol, mais aussi de s’assurer la couleur du ciel, et de quels nuages est-il hanté.
Le groupe a peut être cependant visé un peu trop haut dans ses pensées, pour un EP en tout cas, c'est-à-dire que ses membres ont confiés visé à, selon leurs mots très sérieux « envenimer l’asservissement corporel et immoler la condition immatérielle à travers des vagues de de discordance noircie » déclarations dont on saisit l’intention en écoutant cet album, mais qui ne sont pas entièrement expliquées, et du coup des déclarations peut être un peu prématurées à l’occasion de cet incipit.
La formation a toutefois prouvé un sérieux et une virtuosité encourageante, j’espère d’ailleurs que Predatory Light continuera sur sa lancée singulière et intéressante. Ils ont placés le bon lombric au bout de l’hameçon, c’est un groupe dont la prochaine sortie est à surveiller attentivement, et je leur fais confiance pour approfondir ce début de propos qui a éveillé ma curiosité, mais comme dit, veillons à ne pas dire la messe trop vite, au risque de balbutier.
- Pestifer
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